CNT 30 : S’unir pour résister ! Pour un syndicalisme révolutionnaire et autogestionnaire

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Osons Vaincre, Unissons-nous ! -

Depuis près de 40 ans maintenant, les réformes anti-sociales des gouvernements successifs s’enchaînent. Les attaques contre la Sécu (Vieillesse, assurance maladie, famille) et contre le régime d’indemnisation chômage (UNEDIC) se sont multipliées. Le code du travail est sans cesse revisité vers toujours plus de précarisation et de flexibilisation des conditions de travail et la baisse des rémunérations (et donc du pouvoir de vivre dignement).

Les mouvements sociaux se sont eux aussi multipliés face aux régressions sociales (CIP de Balladur, mouvement des chômeur.euses et intermittent.es, Contrat Nouvelle Embauche et Contrat Première Embauche, défense des retraites, Loi El Khomri et Ordonnances Macron), mouvement des indigné.es, Nuit Debout...

Parallèlement, les réformes portant sur le droit syndical (Loi sur la représentativité de 2008, Ordonnances Macron) poussent inexorablement une bonne partie du syndicalisme dans la voie du réformisme et de l’électoralisme clientéliste. Le permanentisme se renforce, la bureaucratisation avec, et les syndicrates accompagnent les réformes capitalistes en imposant aux mouvements la fameuse gymnastique des journées encadrées en pointillé, sans reconduite immédiate des grèves, journées de grève au carré, journées saute-mouton... Mises bout à bout, ces journées auraient permis de gagner depuis longtemps. Mais tout est sous contrôle. Et le gouvernement est satisfait. Au nom d’un pseudo-dialogue social de salon, il négocie avec les syndicrates qui jouent leurs survies d’appareils.

Un autre syndicalisme est possible. Un syndicalisme de combat. Un syndicalisme où les assemblées générales sont souveraines.

En réaction, et en miroir à une dé-syndicalisation désastreuse, se créent et se développent des mouvements spontanés et en dehors de toute manipulation ou encadrement politiciens et syndicrates : mouvement de chômeur.euses et précaires, jeunes face au CPE, mouvements autonomes et ZAD, Gilets Jaunes, coordinations multiples... Parmi eux·elles, ou avec eux·elles, malgré tout, convaincu·e·s par la force du syndicalisme de base, autogestionnaire, révolutionnaire des militant·e·s se battent aussi.

Aujourd’hui, les attaques sont telles que le passage en force du libéralisme et de son lot d’autoritarisme sécuritaire, de désastres écologiques, et de drames humains nécessite une riposte ferme et déterminée. Une riposte coordonnée, radicale, de tous les travailleur·euse·s et privé·e·s d’emploi. Une offensive sociale d’ampleur avec l’ensemble du mouvement social tel qu’il se construit aujourd’hui dans sa multitude et se construira par lui-même et sans tutelle.

La GRÈVE GÉNÉRALE portera haut nos revendications, nos projets, le renversement du système.

Syndicalistes révolutionnaires, anarchosyndicalistes, nous la voulons, nous la revendiquons. Elle est notre voie d’accès et notre victoire vers un autre futur.