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Rémi Fraisse : Communiqué de la CNT-STE75 -

Communiqué du Syndicat des Travailleurs de l’Éducation Paris de la CNT *
* le 12 novembre 2014*

*Au Testet comme ailleurs, la police tue, le gouvernement réprime.*
*Contre les projets capitalistes, créons des ZAD partout*

Deux semaines après la mort de Rémi Fraisse, la police continue de blesser
et de réprimer les manifestants.

Mais les violences policières ne sont pas nouvelles et elles tuent avant
tout les pauvres, résidant pour la plupart dans les cités où ces violences
sont quotidiennes. On ne compte plus les jeunes -car ce sont surtout des
jeunes- à 90% Noirs ou arabes, qui meurent ou sont mutilés lors
d’interpellations, de transferts dans les fourgons, de courses-poursuites,
de chasses à l’homme ou même de tirs à bout portant. Avec toujours la même
impunité pour les policiers.

La police utilise donc des armes « non létales », qui mutilent et tuent. La
question de ces armes est dépassée ; il s’agit d’interdire dès à présent
leur utilisation. Et au-delà de s’interroger sur les fonctions de la
police, bras armé de l’ État au service du patronat.

Les violences policières se voient plus ces dernières années car elles
s’abattent de plus en plus sur les manifestants pour contrer la
contestation sociale. De ce point de vue, un palier a été franchi au Testet
dans la nuit du 25 au 26 octobre : 400 grenades tirées en deux heures dont
40 de type F1 (armes de guerre) pour « défendre » un parking désert... La
mort de Rémi Fraisse a été suivie de tentatives pour maquiller les faits
tandis que les manifestations ont d’abord été interdites à Paris puis à
Toulouse et Rennes ce week-end.

Quant à la presse, elle continue ses basses œuvres de collaboration de
classe en relayant sans sourcilier les déclarations gouvernementales,
stigmatisant comme de toujours les manifestants. Mais peut-on en attendre
autre chose ?

C’est pourquoi nous appelons
- au désarmement de la police,
- à continuer de combattre les projets capitalistes qui sèment l’injustice
sociale et la mort
- à rejoindre les lycéens déjà mobilisés, en manifestation et dans la grève,
- à participer aux manifestations contre les violences policières, dans les
cités, les villes et les campagnes.

Reprenons nos vies en main : en ville comme à la campagne, créons des ZAD
partout.