Samedi 14 mars, Robert Ménard, le maire de Béziers (élu avec le soutien du FN) organisait une cérémonie pour débaptiser la rue du « 19 mars 1962 » et lui donner le nom du commandant Hélie Denoix de Saint Marc (ancien légionnaire parachutiste, partie prenante du putsch des généraux de 1961)
Le 19 mars 1962 est la date de la signature des accords d’Évian qui mettent fin à la guerre d’indépendance de l’Algérie, après 130 ans de colonisation. Denoix de Saint Marc s’est opposé à cette indépendance, comme l’OAS, Organisation de l’Armée Secrète qui a tout tenté pour que l’Algérie reste une colonie de l’Empire français.
Un contre rassemblement était organisé. Nous étions 500 manifestants antifascistes venus de partout, face à environ 2000 anciens combattants et militants d’extrême droite, qui ont diffusé chants patriotiques et militaires sur des enceintes disposées partout dans le quartier, lui-même quadrillé par les forces de l’ordre.
Les enceintes ont aussi relayé un long discours de Ménard, vantant l’Algérie française, et qui finit notamment par ces mots : "Il y a 50 ans, je m’en souviens, vous vous en souvenez, nous tapions sur des casseroles en scandant « Al-gé- rie fran-çaise ». Il faudrait aujourd’hui, avec la même ardeur, avec la même détermination, dire non à cette France métissée qu’on nous promet, qu’on nous annonce, qu’on nous vante. Dire non à cette France multiculturelle qu’on nous impose. Mais dire oui à une France fière d’elle-même, de son histoire, de ses racines judéo-chrétiennes."