CNT 30 : S’unir pour résister ! Pour un syndicalisme révolutionnaire et autogestionnaire

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QUE VIVENT LES SOULÈVEMENTS DE NANTERRE ! -

Au-delà de l’émotion, c’est la colère qui s’exprime aujourd’hui. Une colère légitime devant l’intolérable… La CNT 30 partage cette colère et adresse son soutien à la famille, aux proches du jeune Nahel exécuté à bout portant d’une balle dans la poitrine lors d’un contrôle routier par un motard de la police ce mardi 27 juin à Nanterre.

Il ne s’agit pas d’une « bavure isolée » ou d’un acte « inexplicable » : le jeune Nahel n’est malheureusement qu’un défunt de plus dans la longue liste des crimes sécuritaires, liste révélatrice d’un ordre étatique raciste fondé sur la violence contre les personnes racisées et tous les corps jugés non conformes. Depuis la loi de février 2017 élargissant la notion de légitime défense et depuis la loi sécurité globale de 2021 renforçant les pouvoirs et la protection de la police dans ses exactions, nous ne pouvons que constater la recrudescence de ces supposées bavures policières.

Soyons clair·es : tout ceci n’est qu’un des symptômes de la dérive d’un régime politique qui durcit le contrôle et la répression pour rendre les populations dociles face à la régression sociale et ainsi assurer les superprofits de la minorité privilégiée. Ne nous laissons pas enfermer dans une réponse uniquement émotionnelle encouragée par Macron et compagnie, qui reviendrait à pleurer un petit ange, faire le deuil et se taire. La police tue, ce n’est malheureusement un secret pour personne. La police mutile, la police est composée de personnes racistes. Pour répondre à cette violence d’État et à cette violence policière, seule la Révolte semble audible…

Le gouvernement annonce la création d’une compagnie de CRS implantée en permanence dans les quartiers populaires de Marseille, arrête des migrant·es par centaines à Mayotte et dissout les Soulèvements de la Terre. Face à cette offensive autoritaire, il faut se saisir des prochains jours pour construire le rapport de force contre les violences d’État et les violences policières. Face à cette répression multiforme (policière, judiciaire, médiatique…), REGARDONS-NOUS, organisons-nous pour ne laisser personne seul face à la justice d’abattage et la brutalité policière.

N’oublions pas que la justice est une justice de classe avant tout, que les violences policières sont dirigées vers les plus pauvres, contre les luttes sociales et désormais contre les luttes écologiques. Elles sont utiles à l’État en ce qu’elles nous maintiennent dans la peur et dans la division alors que c’est uni·es entre exploité·es et oppressé·es que nous renverserons ce système qui nous broie.

Nous sommes tous et toutes concerné.es.
À toi Nahel, Steve, Cédric, Zied, Bouna, Adamé, Raihane, Yanis, Zineb, Souheil, Amza, Maëva, Miguel, Mehdi, Jimmy, Mohamed, Boris, Miakhil, Olivio, et à toutes les autres victimes de ces violences policières qui n’en finissent pas…

À BAS L’ÉTAT POLICIER !