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SOLIDARITÉ AVEC LE COMBAT POUR LA LIBERTÉ EN IRAN -

La CNT30 appelle à un rassemblement en solidarité avec le combat pour la liberté en Iran.
Il aura lieu à Nîmes, Place de l’Horloge, ce lundi 3 octobre à 18 h 00.

Jina Mahsa Amini était une jeune femme de 22 ans, originaire du Kurdistan iranien. Elle est morte à Téhéran le 16 septembre dernier, après avoir été arrêtée et emmenée de force par la police des mœurs. Il lui était reproché de ne pas respecter le code vestimentaire, strict et obligatoire en Iran depuis 1979, pour les femmes et les filles de plus de neuf ans.

Depuis lors, le peuple iranien manifeste son indignation contre un gouvernement théocratique toujours plus liberticide et sexiste. Face à ces mouvements pacifistes, la répression est sanglante. En quelques jours, plus de 75 personnes sont mortes sous les balles des forces de répression iraniennes et des milliers de manifestant·es ont été arrêté·es.

Nous dénonçons les innombrables atteintes aux droits humains fondamentaux subies par la population iranienne. Nous demandons que soient respectées sa liberté de conscience, sa liberté d’expression et sa liberté d’accès à l’information notamment via internet. Nous demandons la fin des discriminations politiques et culturelles subies par les Kurdes vivant en Iran.

Nous dénonçons le manque de courage politique du président de la république française qui a accepté de s’entretenir le 20 septembre avec Ebrahim Raïssi, le président de la république islamique d’Iran, un ultraconservateur pressenti pour succéder à Ali Khamenei, guide suprême de la Révolution et chef de l’État iranien. Emmanuel Macron s’est contenté de se dire choqué et de demander une enquête transparente suite à la mort de Jina Mahsa Amini. Il confirme qu’il préfère ménager ses intérêts diplomatiques et économiques, comme il l’avait fait avec le prince héritier d’Arabie saoudite Mohammed ben Salmane, accueilli à l’Élysée malgré son implication directe dans l’assassinat du journaliste saoudien Jamal Khashoggi.

Nous dénonçons le manque de fermeté de la diplomatie française qui se contente de condamner très discrètement et mollement la répression en cours à l’aide de brefs communiqués.

Nous dénonçons la répression à coup de gaz lacrymogènes des manifestations de soutien au peuple iranien sur le territoire français.

Nous dénonçons les charognards d’extrême droite qui tentent d’instrumentaliser la juste révolte iranienne pour stigmatiser encore un peu plus ici les musulmanes et les musulmans. Nous combattons le patriarcat quel que soit le lieu où il s’exprime et quelle que soit la forme qu’il prend.

Nous apportons notre soutien et notre solidarité à nos sœurs et à nos frères d’Iran qui nous demandent d’être leur voix, partout dans le monde.