Soutien aux militant-es libertaires arrêté-es en Espagne !
Depuis le début de l’année, en Espagne, on assiste à un durcissement de la répression contre les mouvements sociaux et de protestation. La loi « Mordaza » (« du baillon »), d’abord, entrée en vigueur cet été et qui a pour but de réduire les droits de manifestation et d’expression.
Dans le même temps a été déclenchée une vague de descentes policières dans les milieux libertaires, ayant mené à de nombreuses arrestations. Les opérations « Pandora », « Piñata (ou Pandora 2) », et ce 28 octobre dernier, l’opération « Pandora 3 », qui a ajouté 9 arrestations arbitraires à une longue liste.
Il s’agit de véritables rafles, dans des squats, des maisons culturelles, des locaux associatifs. Il s’agit de criminaliser une idéologie et de désigner des militant-es accusé-es de « désobéissance à l’État espagnol » ( sic) comme « ennemis de l’intérieur ». Dans la tradition des méthodes franquistes, tout opposant-e à l’État espagnol est désigné-e comme terroriste potentiel.
Des cahiers de notes de réunions ont été saisis, la possession d’un logiciel de protection des données est considérée comme « suspecte ». Autant de prétextes à multiplier les attaques visant à étouffer tout mouvement contestataire, dans un climat d’injustice sociale et économique insupportable.
Mais cette politique n’est malheureusement pas une particularité ibérique… En France, le même travail de sape se déroule en silence : les condamnations se multiplient également envers les militant-es sociaux et syndicaux. Nous avons vu des cas de criminalisation des personnes qui accueillent ou hébergent des sans-papiers, nous avons vu notre camarade Fouad Harjane (CNT) condamné à 40 000 euros pour avoir participé à une action anti-CPE, nous avons vu récemment notre camarade Nara Cladera (Solidaires) mise en garde à vue pour avoir reçu chez elle un fils de militant basque, nous avons enfin vu nos camarades d’Air France traité-es comme des criminel-les et jeté-es dans la tourmente de la justice de classe pour avoir exprimé leur révolte contre le cynisme patronal.
La CNT 30 soutient les camarades d’Espagne et de France victimes de la répression d’État et de la criminalisation du mouvement social, et demande la levée immédiate de toute poursuite et toute sanction à leur encontre.
Nous appelons les militant-es à être solidaires et vigilant-es face au durcissement de l’appareil répressif qui profite du prétexte de mesures anti-terroristes faisant suite aux attentats de janvier pour s’attaquer aux mouvements de contestation sociale.
Solidarité internationale !
La CNT 30